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Henri Goursau, l’aéronautique de A à Z - Aéroscopia Blagnac 2012

01 janvier 2012, 0 comments , Aéronautique

Si le « Goursau » est un dictionnaire incontournable pour tous les pilotes du monde entier, le chemin de la reconnaissance a été long et ardu pour ce natif des Hautes-Pyrénées. Lorsqu’Henri Goursau entre en 1972 à la maintenance d’Air France, l’idée de devenir la référence en matière d’aéronautique ne lui effleure même pas l’esprit. Mais à l’époque, l’essentiel de la flotte est constitué de Boeing dont les notices sont toutes écrites…en anglais !

Nous ne disposions pas de dictionnaire pour comprendre le jargon technique, se souvient-il. Il fallait sans cesse demander conseil aux plus anciens. »

Pour travailler dans de meilleures conditions, il décide de noter, sur un calepin, les mots avec leurs traductions. 10 ans plus tard, le calepin s’est transformé en un véritable dictionnaire.

Progressivement, c’était devenu une passion. »

20 000 heures lui seront nécessaires pour sa réalisation. Persuadé de l’utilité de son manuscrit, il entreprend de le proposer aux éditeurs parisiens qui ne donnent pas suite. Un véritable coup de massue pour Henri qui décide alors de l’éditer seul après avoir suivi un mini-stage de deux jours chez l’imprimeur Tardy Quercy à Cahors. Une fois achevé, il présente le dictionnaire à la direction d’Air France qui, elle aussi, reste coi devant l’épaisseur du manuscrit. Il en faut cependant davantage à notre éditeur en herbe pour s’avouer vaincu :

J’ai démarché beaucoup d’entreprises en me disant qu’ils finiraient bien par se rendre compte de son utilité », justifie-t-il.

Une persévérance qui, en effet, porte ses fruits. Très vite, son dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace devient un outil incontournable. En 1984, il obtient le diplôme de l'Aéro-Club de France pour les qualités de son dictionnaire de l'aéronautique et de l'espace. En 1985, lui est décernée la médaille de l'aéronautique sur proposition du ministre des Transports. Un an plus tard, sort le dictionnaire traduit du français vers l’anglais, toujours à compte d’auteur :

Les éditeurs m’ont contacté. Mais j’avais été tellement déçu la fois précédente que j’ai refusé de travailler avec eux. »

Sa notoriété ne va cesser de croître : sollicité une première fois en 1990 par les russes, il accède à leur requête et édite, en 1994, le " Dictionnaire Anglais-Russe de l'Aéronautique et de l'Espace " à la demande des USA et de la Russie pour faciliter les futures missions conjointes entre la navette spatiale et la station Mir des deux grandes puissances lancées dans la conquête spatiale, ainsi que celles de la future Station spatiale internationale. Membre de l’Académie des sciences de New York depuis 1997, il vient de publier le tout premier dictionnaire français/russe de l’aéronautique et de l’espace en deux volumes de 1000 pages chacun. Un travail titanesque qu’il évalue à... 10 000 heures de travail ! Un sacerdoce ?

Savoir que le Goursau est dans tous les postes de pilotage est un véritable motif de fierté pour moi, avoue-t-il. Il est même en salle de contrôle de lancement de la fusée Ariane à Kourou ! Il n’y a pas une seule personne travaillant dans l’aéronautique ou le spatial qui ne connaisse pas « le Goursau. C’est vraiment gratifiant. »

2012 - Aéroscopia blagnac

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